Musique et Festival Sookalafak à Evry

SIN S THESIA

Charles Baudelaire devrait se retourner dans sa tombe pour s’écrier du Royaume des morts « les sons et les parfums tournent dans l’air du soir. »

Sin S Thesia est un groupe de quatre musiciens qui dans « une ténébreuse et profonde unité » nous aspire dans un tourbillon troublant de sonorités. Que de couleurs d’une magie enivrante avec cette chanteuse à la voix envoutante, guitare et basse ondées diffusant « les transports de l’esprit et des sens. » Que de parfums de fumerolles souffreteux s’élevant dans les airs pour nous hypnotiser, que de nappes nuageuses ambiantes pour nous happer.

Entre trip-hop énergique, noise plaisant, rock progressif atypique, Sin S Thesia nous transporte ailleurs, sur une planète faite de rêves étranges et mystiques. Leur originalité psychédélique sonore ne se suffisant plus à elle-même, les musiciens jouent notamment avec un spécialiste de la diffusion des senteurs José Martin qui a près de 20 ans d’expérience à son actif, autant dire que ce groupe en plus d’être talentueux est innovant. Pour que leur nom reste en adéquation totale avec le concept, qui est l’association des sens entre eux et leur correspondance, deux graphistes complètent le tableau avec une touche finale laissant ainsi les échos onduler jusqu’à l’infini noirceur.

Un artiste peintre et un artiste de mime pourraient bientôt se joindre à l’équipe prometteuse. Sin S Thesia a été en résidence au centre musical Fleury Goutte d'Or-Barbara à Paris dans le dix-huitième qui a donné lieu à un concert mars dernier. Il faut maintenant les attendre pour le premier juillet à l’OPA dans le douzième.

Leurs prochaines dates seront bientôt sur leur page myspace où vous pouvez d’ores et déjà écouter la musique et visionner concerts et photos. Le 13 octobre 2010, le Festival Sookalafak pour sa huitième édition accueille ces artistes sur le site universitaire évryen, les étudiants sont conviés à cet événement pour découvrir ce groupe unique en son genre.

Sin S Thesia est un chat noir de la nuit, qui marche à son propre rythme, la queue balançant au tempo d’une démarche chaloupée et tranquille ; puis, on ne distingue plus que l’ombre furtive sautant de toit en toit, trépidante, laquelle retombe sur ses pattes de velours pour reprendre sa marche nocturne initiale. L’obscurité obsessionnelle instrumentale est percée par un halo de lumière vocale, le pelage du groupe luit, sa matière musicale moirée se maintient en suspension telle un fil que l’on ne peut couper.

Retrouvez le myspace du groupe en cliquant sur ce link

Et l'article dans le journal étudiant Evryway du mois de mai, p.8

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