Un colloque sur "De Gaulle et les Yvelines"

Ce samedi 5 novembre à La Lanterne, un colloque sur De Gaulle et les Yvelines a fait salle comble sous la présidence de Gérard Larcher, président du Sénat et introduit par Marc Robert, maire de Rambouillet.

« Le Grand Charles » a su marquer son temps en incarnant les valeurs de patriotisme et de progrès social en dépit des révoltes étudiantes de mai 1968 qui ont fait vaciller l’homme de la V^e République. C’est ainsi que son ami et compagnon de libération Christian Fouchet le prénommait affectueusement, rejoignant l’Angleterre avant même d’entendre le discours du Général, unis en toute confiance au RPF en le nommant Ministre de l’Education nationale, puis présent en toute intimité à Colombey-les-Deux-Eglises pour lui rendre un dernier hommage. Sa fille Lorraine évoque avec émotion cette correspondance entre deux hommes qui ont tissé des liens d’amitié profonde et sincère.

François Boulet, président de la fédération « Histoire des Yvelines » a présenté les relations entre de Gaulle et Eisenhower, leurs rencontres en 1945 à Versailles pour libérer la France puis en 1959 à Rambouillet où deux grands chefs d’Etats discutent de leur vision du monde. Il mentionne également les rencontres entre de Gaulle et Nixon, une admiration mutuelle doublée d’une rare amitié entre chefs d’Etats. Auparavant, de Gaulle a reçu Khrouchtchev où ce dernier a séjourné dans la tour François 1^er du château de Rambouillet. Cet entretien était un préalable sur la « Conférence au sommet » prévue entre les Occidentaux et l’Union soviétique. Avec de Gaulle, l’image de la France s’incarne à travers la réception honorifique des chefs d’Etats étrangers, les monuments historiques deviennent alors des lieux de conférences, où les protagonistes viennent travailler sur les enjeux internationaux. Il n’y a pas la place au tourisme et au divertissement, le temps du pouvoir est consacré à la France pour qu’elle retrouve sa grandeur d’avant-guerre.