Roy Ayers, la bombe groove musicale
Publié le 4 Avril 2011
Dimanche 3 avril à la salle de concert du Plan de Ris Orangis, tous les fans de « Roy Ayers » se sont rassemblés. En première partie, la découverte du duo « Dinner at the Thomson’s » a chauffé la salle sur une ambiance new soul funky.
La chanteuse Lucille Tee
Crédit photo : Jonathan Chaigneau
Les deux artistes surprises, Fablive un beatmaker, compositeur, producteur et multi-instrumentistes a créé une vague d’engouement avec la chanteuse Lucille Tee qui écrit les textes. C’est un groove frais, acidulé avec un grain de folie qui fait bouger les corps. Amis ou couples se retrouvant pour passer un moment convivial. Simon, DJ amateur, et Jérémi son ami déclarent « on ne connaissait pas du tout, il y a un décalage entre leur style vestimentaire et leur musique » avec un sourire « c’est une bonne surprise » ! Un peu plus loin, main dans la main Solène et Jean confie « sur scène, ce n’est pas mal, c’est plutôt funky ». La chanteuse, à la fin du show, traverse le public et explique qu’elle est « agréablement surprise de l’attention du public » car elle est consciente que la musique qu’ils jouent est « moins classique » que celle de Roy Ayers. Leur album est sorti le 14 juin 2010 en France, avant les Etats-Unis, ce qui nous donne le privilège de savourer en avant-première ce style un brin groove déjanté.
Roy Ayers
Crédit photo : Jonathan Chaigneau
Un show à l’américaine
Que dire du style de Roy Ayers et de son groupe. L’énergie, ils l’ont ; la maîtrise, aussi ; la virtuosité, ils la surpassent. Pour ceux qui ne connaissent pas le groove, cette première approche laisse un souvenir gravé dans les esprits.
Entre show à « l’américaine » et humour décomplexé, ils ont sans doute la certitude décontractée qu’ils sont les meilleurs. Parce que c’est vrai, ce sont les meilleurs du groove, improvisant de manière jazzy et alliant performance musicale et technique. Qui peut jouer deux instruments en même temps ? Qui peut jouer du saxophone ou de la clarinette en même temps que du synthé sur un rythme diabolique ? Seul Ray Gaskins peut faire quelque chose d’aussi exceptionnel !
Quant au batteur Lee Pearson, remarquable génie de la baguette, capable de faire passer ses bras derrière son dos et de jouer avec virtuosité, le colosse, arrive a gardé un rythme fou et nous démontre que jouer de la batterie c’est aussi bien une performance physique que musicale. Les bons batteurs peuvent reprendre des leçons.
Les solos s’enchainent avec le bassiste Donald Nicks et le soutien vocal de Roy Ayers, atteint des sommets grâce à John Pressley, en voix de tête puissante qui donne un plus à cette funk soul vertigineuse et planante.
Quant à Roy Ayers, ce monsieur autant « sampler » que James Brown est d’une énergie troublante, la maîtrise de son vibraphone est incroyable, comme l’ensemble de ce groupe dont la vitesse et la puissance sont les meilleures accroches pour nous émerveiller.
Teddy et Olivier deux fans ont préféré le concert au Plan pour le côté « plus intimiste que la Villette il y a trois ou quatre ans ». Autant dire que les petites salles font les grands groupes. Ils sont accessibles et décontractés jouant de la musique par bonheur pour nous tous. Faites que ça continue !
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